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La Goutte...


Qu'est ce que la GOUTTE ?


Particulièrement sensibilisée à ce problème car j'ai un frère, adepte de bonne chère, et réfractaire à toute médecine naturelle et qui jure que par la "médecine conventionnelle". Je me suis penchée sur le problème, juste pour vous informer donc...vous qui croyez en le pouvoir extraordinaire de notre grande médecine ancestrale…( celle que Big Pharma aimerait tant nous faire abandonner)…

Ceci est un autre débat, et si vous êtes un lecteur assidu des articles présents sur ce blog, vous connaissez déjà ma position !


Reprenons...LA GOUTTE !


Connue depuis l’antiquité, rendue célèbre par nos rois qui en étaient atteints, la goutte est un rhumatisme articulaire du à des dépôts de cristaux microscopiques d’acide urique dans les articulations. Elle touche 3 % de la population adulte, principalement les hommes.

Connue depuis l’antiquité, rendue célèbre par nos rois qui en étaient atteints, la goutte est un rhumatisme articulaire du à des dépôts de cristaux microscopiques d’acide urique dans les articulations. Elle touche 3 % de la population adulte, principalement les hommes.

Pourquoi a-t-on la goutte ?

Il n’y a pas de goutte sans un taux trop élevé d’acide urique dans le sang (hyper-uricémie) : c’est la condition nécessaire. Mais seules 10 % des personnes hyperuricémiques ont une goutte : ce n’est donc pas une condition suffisante. Seule, une personne sur 10 ayant trop d’acide urique dans le sang deviendra goutteuse : il faut donc une susceptibilité particulière (génétique ?) pour être goutteux.

Comment peut-on avoir trop d’acide urique dans le sang ?

L’acide urique existe normalement dans le sang, à un taux inférieur à 70 mg/litre. Cet acide urique provient de la destruction physiologique permanente des protéines soit d’origine externe (alimentation) soit d’origine interne (destruction physiologique des cellules et de leur ADN). Cet acide urique est constamment éliminé par le rein, qui fait office de filtre régulateur.

Deux grands mécanismes entraînent une hyperuricémie :

soit une hyperproduction d’acide urique : alimentation trop riche en protéines, destruction massive de cellules (dans une leucémie par exemple).


soit une diminution de l’élimination rénale de l’acide urique par altération du filtre rénal (causes les plus fréquentes).


Lorsque les microcristaux d’acide urique dissout dans le sang, et donc présents dans tous les tissus, sont en trop forte concentration et que les conditions locales sont favorables (notamment acidité locale du milieu suffisante), ils précipitent. Dans une articulation, cette précipitation entraîne une inflammation locale responsable de la crise de goutte. Celle-ci touche préférentiellement l’articulation du gros orteil, mais aussi toutes les articulations du pied, celles de la main, du coude ou du genou. Les autres articulations sont plus rarement touchées.




La phase de goutte aiguë

La crise débute brutalement, par des douleurs souvent intenses, qui peuvent réveiller le malade qui dort. Le gros orteil (le plus souvent touché) est rouge, chaud, gonflé. La douleur est pulsatile. La crise va durer de quelques jours à quelques semaines (les premières crises sont plus courtes et souvent moins intenses que les suivantes).

En général, surtout lors des premières crises, une seule articulation est touchée. Ultérieurement, plusieurs articulations peuvent l’être, voire les tendons (tendinite goutteuse) ou les bourses séreuses péri-articulaires (bursite goutteuse).

Le point le plus caractéristique est que la crise de goutte va disparaître d’elle-même, sans aucun traitement et tout va rentrer dans l’ordre sans séquelle … jusqu’à la prochaine crise. Pendant plusieurs années le goutteux va faire une crise de temps en temps (tous les un à deux ans), puis les crises vont se rapprocher, mais toujours, l’intervalle entre deux crises est normal. C’est la phase de goutte aiguë.



La phase de goutte chronique

Au fil des années cependant, non seulement les crises sont plus fréquentes, mais la période entre deux crises n’est plus totalement normale, il persiste des douleurs articulaires, cette articulation se déforme (la radiographie le montre parfaitement) et finit par se détruire, donnant les douleurs moins intenses mais permanentes. L’atteinte est désormais chronique et on parle de goutte chronique. A ce stade, atteint après des années de phase aiguë, les dépôts d’acide urique dans les tissus sont majeurs (on parle de tophus goutteux), parfois visibles sous la peau. Les dépôts les plus dangereux sont ceux qui se font dans le rein qui finit par ne plus fonctionner correctement conduisant à l’insuffisance rénale et son traitement ultime : la dialyse rénale.


RÉSUMÉ DES RECOMMANDATIONS POUR LE GÉNÉRALISTE

Prise en charge de la crise de goutte

Glaçage, paracétamol, naproxène/corticoïdes ou colchicine, forcer la diurèse

Privilégier l’infiltration en mono-arthrite de grosse articulation

Traitement de fond de la goutte

Allopurinol: titration en débutant ≤ 100 mg/j avec uricémie cible < 50 mg/L et couverture colchicine 0,5 à 1 mg/j pendant les 3 à 6 premiers mois

Peut être débuté pendant la crise :

Régime pauvre en purines Perte de poids, arrêt de la bière, réduire alcool/sodas/jus, viandes/abats, crustacés, laits maigres, substituer un diurétique.

Contrôle des facteurs de risque cardiovasculaire

Éducation thérapeutique et observance


Il est important pour une personne présentant des symptômes de consulter un médecin, afin d’avoir une prise en charge adaptée, également pour les pathologies potentiellement associées.

Certaines approches naturelles sont utilisées de façon traditionnelle et empirique, d’autres font l’objet d’études, d’autres enfin sont documentées pour leur intérêt dans la prévention ou le traitement naturel de la goutte, seules ou en association avec des médicaments conventionnels.




Maintenant que nous savons tout ça...Comment agir naturellement !!



Un régime adapté est la base d’un rétablissement de la santé :


Aliments à faible teneur en purines

Dans le cadre du régime spécial goutte et dans le but de réduire le taux d'acide urique, on veillera à favoriser les aliments à faible teneur en purines au cours des repas. Ils permettent de prévenir les crises et d'atténuer les symptômes liés à la goutte.

Les aliments pauvres en purines à favoriser dans le cadre du régime spécial goutte sont :

  • Boissons : thé, café, eau ;

  • Fromage ;

  • Fruits ;

  • Amandes ;

  • Laitages allégés ;

  • Légumes verts ;

  • Œufs ;

  • Pain et céréales (sauf complets) ;

  • Soupes de légumes.

Consommer des aliments protecteurs

Certains aliments sont à privilégier en cas de goutte. Quelques études ont montré que la faible teneur en matière grasse des produits laitiers pouvait aider à réduire le risque de goutte.

Il est également recommandé de répartir au cours de la journée les apports en protéines, glucides et lipides en consommant 3 repas équilibrés et des collations si besoin.

Les aliments protecteurs en cas de goutte sont :

  • Produits laitiers allégés ;

  • Fruits ;

  • Légumes ;

  • Noix ;

  • Légumineuses ;

  • Céréales complètes.

Vitamine C

Certaines études avancent que les apports en vitamine C sont liés au taux d'acide urique. La vitamine C pourrait jouer un rôle protecteur, mais des études complémentaires seront nécessaires pour pouvoir le confirmer. Il est donc recommandé d'augmenter sa consommation de fruits et légumes riches en

vitamine C.

Les meilleures sources de vitamine C sont :

  • Poivron rouge ;

  • Papaye ;

  • Kiwi ;

  • Orange ;

  • Mangue ;

  • Brocoli ;

  • Choux de Bruxelles ;

  • Fraise ;

  • Pamplemousse ;

  • Jus de légumes.

Oméga-3

À l'inverse des acides gras saturés et trans qui nuisent à la santé du foie, les oméga-3 permettent de lutter contre l'inflammation et sont donc bénéfiques dans le cadre du régime spécial goutte. Cependant, il faudra privilégier les sources végétales d'Oméga-3. En effet, les sources marines d'Oméga-3 sont des aliments qui sont généralement riches en purines.

Aliments riches en Oméga-3 à favoriser en cas de goutte :

  • Huile de lin ;

  • Huile de noix ;

  • Huile de colza ;

  • Noix ;

  • Avocat ;

  • Graines de chia et de lin.


Goutte : existe-t-il des aliments interdits ?


Pour lutter contre la goutte, il faut avant tout éviter les aliments riches en purines qui font augmenter le taux d'acide urique. De même, certains aliments nuisent à la santé du foie et peuvent aggraver l'insulino-résistance et les crises de goutte.


Aliments à teneur élevée en purines :


Il est conseillé d'éviter ou de très fortement diminuer sa consommation d'aliments riches en purines dans le cadre du régime spécial goutte.

De façon générale, les viandes rouges, l'alcool, les poissons et les fruits de mer sont associés à l'augmentation du risque de goutte.

On conseille vivement de limiter la consommation de viande à 150 g par jour pour prévenir les crises.

Les aliments riches en purines sont :

  • Anchois ;

  • Abats ;

  • Crevettes ;

  • Foie ;

  • Gibier ;

  • Viande rouge ;

  • Maquereau ;

  • Hareng ;

  • Sardines ;

  • Sauce au vin.

Les aliments à teneur modérée en purines sont :

  • Asperge ;

  • Champignon ;

  • Chou-fleur ;

  • Épinards ;

  • Farine d'avoine ;

  • Fruits de mer ;

  • Légumineuses ;

  • Pain et céréales complètes ;

  • Poisson d'eau douce et de mer ;

  • Petit pois ;

  • Bouillons de viande ;

  • Son et germe de blé ;

  • Viande et volaille.

Acides gras saturés

Les acides gras saturés diminuent la capacité de l'organisme à éliminer l'acide urique. De plus, la consommation de repas riches en lipides favorise la prise de poids qui augmente à son tour le risque de goutte. C'est un cercle vicieux auquel il faut prêter attention.

Aliments à limiter dans le régime spécial goutte et alternatives :


Sources de graisses saturées :


Viande Volaille Charcuterie


Solution de rechange :


Poisson Partie blanche de la volaille, sans la peau Morceaux maigres de viande Tofu Légumineuses Fruits de mer Jambon de dinde


Sources de graisses saturées :


Fromage à plus de 20 % de matière grasse


Solution de rechange :


Fromage à moins de 20 % de matière grasse Fromage végétal


Sources de graisses saturées :


Huile de coco Huile de palme


Solution de rechange :


Huile d'olive vierge Huile de lin Huile de noix Huile de colza


Sources de graisses saturées :


Lait entier Crème


Solution de rechange :


Lait écrémé Laits végétaux (soja, amande, riz, etc.) Crème à 15 % de matière grasse


Sources de graisses saturées :


Yaourt entier, aux fruits ou sucré


Solution de rechange :


Yaourt allégé en sucre et matière grasse Yaourt de soja


Sources de graisses saturées :


Beurre Saindoux Margarines dures Huile végétale hydrogénée


Solution de rechange :


Margarine non hydrogénée Huiles végétales


Sources de graisses saturées :


Pâte à tarte brisée ou feuilletée Croissant


Solution de rechange :


Pâte à tarte à base d'huile d'olive Pain pita Pain azyme


Sources de graisses saturées :


Pâtisseries et viennoiseries


Solution de rechange :


Tarte et dessert avec pâte à base d'huile d'olive


Sources de graisses saturées :


Friture Panure


Solution de rechange :


Cuisson à l'eau, poché, vapeur Cuisson au four ou grillade


Sirop de glucose-fructose


Il est préférable d'éviter les produits élaborés à base de sirop de glucose-fructose. Cet édulcorant courant est un concentré de sucre et de fructose. Le fructose est directement métabolisé par le foie et pourrait à long terme altérer son fonctionnement.

Le sirop de glucose-fructose est aussi nommé sirop de maïs ou isoglucose. On le retrouve principalement dans :

  • Sodas ;

  • Boissons sucrées aux fruits ;

  • Fruits en conserve ;

  • Yaourts aromatisés sucrés ;

  • Produits de boulangerie ;

  • Céréales du petit déjeuner ;

  • Condiments : ketchup, sauce barbecue, confitures ;

  • etc.

Glucides simples


Les glucides ou sucres simples se retrouvent dans beaucoup de nos aliments quotidiens. Dans le but de ne pas élever le taux de sucre dans le sang, il faudra veiller à limiter les aliments sucrés. En effet, l'élévation de la glycémie sanguine induit une forte sécrétion d'insuline qui est néfaste pour le foie, particulièrement en cas de goutte.

Les principales sources de sucre sont :

  • Sucre blanc, cassonade, sucre roux, miel et sirop de glucose-fructose ;

  • Confitures, gelées, pâtes à tartiner ;

  • Pâtisseries et viennoiseries ;

  • Gâteaux et biscuits ;

  • Céréales du petit-déjeuner, barres de céréales ;

  • Jus de fruits ;

  • Confiseries, bonbons, chocolat ;

  • Yaourts aux fruits ;

  • Sauces industrielles : ketchup, barbecue, marinades ;

  • etc.

Alcool


L'alcool représente un des principaux facteurs de risque de la maladie. En cas de goutte, il est donc indispensable de limiter sa consommation de boissons alcoolisées à 1 verre par jour, pas plus de 3 fois par semaine.

Les alcools qui favorisent l'apparition des crises de goutte sont : la bière, le rhum, le whisky, le gin et la vodka. En revanche, boire du vin modérément (1 à 2 verres par jour) n'augmenterait pas le risque de goutte. Il est aussi important de noter que la quantité d'alcool bien tolérée varie d'une personne à l'autre.


Conseils pratiques au quotidien pour diminuer sa consommation d'aliments riches en purine


· Limiter la consommation de viande à 1 repas par jour et préférer les volailles et morceaux maigres

· Remplacer la viande par des légumineuses, du tofu ou un laitage allégé

· Saupoudrer les plats et desserts de graines de chia ou de lin moulues

· Utiliser le sucre des fruits sous forme de coulis ou de compote pour sucrer les desserts

· Bien lire les étiquettes et éviter le sirop de glucose-fructose

· Cuisiner et éviter les plats industriels et transformés

· Remplacer l'apéritif alcoolisé par un jus de tomate ou un cocktail de jus de fruits

Avoir une bonne hydratation

Une bonne hydratation contribuerait à diminuer les crises de goutte. On recommande de boire au minimum 2 litres d'eau par jour, car la déshydratation est un facteur de risque pouvant déclencher les crises de goutte. En effet, un apport adéquat en eau pourrait faciliter l'élimination de l'acide urique. Le café n'est pas à proscrire, il semblerait même qu'une consommation régulière et modérée de café a un effet protecteur.


Pour aller plus loin


Lien entre aliments riches en purine, taux d'acide urique et crise de goutte


La goutte est causée par un taux anormalement élevé d'acide urique dans le sang. On parle dans ce cas d'hyperuricémie.

L'acide urique est un déchet que le métabolisme produit normalement en quantité raisonnable. Lorsqu'il y a un surplus, l'acide urique se dépose "goutte à goutte" dans l'organisme sous forme de cristaux, dans les articulations particulièrement. Ces dépôts déclenchent alors des réactions inflammatoires à l'origine de la douleur. L'acide urique est le produit final de la dégradation des purines.

Alors que 60 % des purines proviennent de cellules mortes, 35 % proviennent de l'alimentation. Il y a un lien étroit entre résistance à l'insuline, aliments riches en purines, hyperuricémie et crise de goutte.

Le régime spécial goutte n'est pas une solution miracle et ne dispense pas de traitement, mais il peut améliorer le quotidien en contrôlant les crises de goutte.


La nécessité de maintenir un poids santé par le régime alimentaire spécial crise de goutte


L'obésité et le syndrome métabolique sont des facteurs de risque de la goutte, c'est pourquoi, la perte de poids peut aider à réduire le risque de crises de goutte.

Cependant, il est fortement déconseillé de faire un jeûne ou un régime hyperprotéiné. En effet, une perte de poids trop rapide et un apport trop important en protéines peuvent favoriser la production d'acide urique. Une perte de poids progressive est en revanche fortement recommandée. On l'obtiendra en ajustant les apports énergétiques, la taille des portions et la qualité de l'alimentation.



L’intestin permet d’éliminer environ un tiers de l’acide urique en excès. Selon une étude de 2021, l’efficacité de ce phénomène serait étroitement liée à la qualité du microbiote intestinal.

Les sujets présentant cette pathologie, comparativement aux sujets sains, ont un microbiote différent. On observe chez les sujets goutteux une augmentation de l’abondance des Bacteroides (Bacteroides caccae et Bacteroides xylanisolvens) et une diminution de l’abondance des Faecalibacterium prausnitzii et Bifidobacterium pseudocatenulatum.

En effet, certaines souches de Lactobacilles synthétisent des enzymes qui dégradent l’acide urique, comme des uricases, allantoïnases et allantoicases. Ces enzymes le transforment en urée, réduisant ainsi les taux d’acide urique.

D’un autre côté, les lactobacilles peuvent réduire les taux d’acide urique dans le sang et l’incidence de l’hyperuricémie en réduisant l’absorption des purines dans l'intestin32‌.

L’utilisation de probiotiques, dans le traitement naturel de la goutte, qui régulent le microbiote intestinal, pour lutter contre l’hyperuricémie en est donc au stade expérimental. Cependant, leur usage pourrait connaître des développements dans l’avenir. Il en va de même pour la transplantation fécale35‌ 36‌.


En plus d’une alimentation protectrice, la supplémentation en certains micronutriments peut être un traitement naturel intéressant en cas de goutte.

La vitamine C

Les omégas-3

Le magnésium

Outre une alimentation adaptée, la pratique d'une activité physique peut être un traitement naturel intéressant de la goutte.

L’inflammation est un des symptômes majeurs de cette affection. Les plantes médicinales comportent plusieurs substances actives, qui peuvent traiter l’inflammation en agissant sur plusieurs cibles‌.


Voici les plantes qui réduisent la formation de l’acide urique, et qui ont un effet inhibiteur de la xanthine-oxydase.

Le céleri (Apium graveolens)

La Reine des Prés (Filipendula ulmaria, Rosaceae)

Le Thuya d’Orient (Biota orientalis)

Le Cannelier indigène (Cinnamomum os-mophloeum)

Le Cannelier de Chine (Cinnamomum cassia)

L’Ortie (Urtica urens)


D’autres plantes ou substances à effet uricosurique, augmentent l’excrétion de l’acide urique et réduisent sa réabsorption, telles que :


La quercétine

Le Manguier (Mangifera indica L., Anacardiaceae)

Le Mûrier blanc (Morus alba L.)

Bien que les mécanismes précis et les substances actives du Mûrier blanc responsables de ses effets uricosuriques ne soient pas complètement compris, les chercheurs pensent que les stilbènes (mulberoside A et resvératrol) et les flavonoïdes (rutine, quercétine et morine) pourraient réguler les transporteurs ioniques rénaux dans l’hyperuricémie avec dysfonction rénale.


Et Bien d’autres substances ...


Les plantes à effet anti-inflammatoire :


La Colchique d’automne (Colchicum autumnale)

La colchicine est un alcaloïde extrait de la Colchique d’automne58‌. Elle est utilisée pour traiter les maladies inflammatoires depuis plus de 2000 ans.

Son efficacité repose sur son action anti-inflammatoire sur les désordres immunitaires médiés par les neutrophiles (une catégorie de cellules immunitaires) et sur certaines pathologies caractérisées par une inflammation chronique.

Son efficacité est bien établie : elle agit en réduisant la douleur et l’inflammation.

Dans la seule étude disponible menée en double aveugle contre placebo sur l’efficacité de la colchicine dans le traitement naturel de la goutte aigüe, les résultats ont été les suivants.

45 personnes concernées ont participé à l’étude, parmi lesquelles 22 ont reçu de la colchicine par voie orale. 73% du groupe traité par la colchicine a vu la douleur réduite de plus de 50% au bout de 48h. Cependant, la colchicine exerce une toxicité gastro-intestinale, qui a limité le potentiel de réponse clinique.


Le Triphala

Le Triphala59‌ est la formule de plantes ayurvédiques (de la médecine indienne traditionnelle) la plus couramment utilisée. Elle est composée des fruits de 3 arbres : l’Amla (Emblica officinalis, Euphobiaceae), le Beleric ou "Bibhitaki" (Terminalia belerica, Combretaceae), et le Myrobolanier (Terminalia chebula Retz., Combretaceae).

Le Triphala administré à des souris, à la dose de 1 g par kilo de poids corporel par jour, possède des effets anti-inflammatoires. Il amène une réduction significative de l’œdème de la patte des souris, une inhibition des enzymes lysozomales (de destruction), une diminution drastique de la peroxydation lipidique, une augmentation du statut anti-oxydant et une diminution significative du médiateur de l’inflammation TNF-alpha.


La pipérine

La pipérine64‌ est un alcaloïde issu du poivre, de la famille des Piperaceae. Dans un modèle de souris atteintes de goutte, elle a été administrée oralement à la dose de 30 mg par kilo de poids corporel. La pipérine diminuerait significativement les niveaux d’enzymes lyzosomales, la peroxydation lipidique, le TNF-alpha et le volume de la patte chez des rats souffrant de cette maladie.

Parallèlement, elle augmenterait les activités antioxydantes. La conclusion de l’étude est que la pipérine diminue l’inflammation articulaire chez la souris goutteuse et pourrait être étudiée comme traitement naturel de la goutte aigüe chez l’humain.


Les cerises, le jus de cerise

Selon une publication de 2019, l’ingestion de cerises67‌ s’est montrée efficace dans la diminution des taux d’acide urique et l’incidence des épisodes inflammatoires. Les substances actives identifiées comme responsables de ces effets sont les pigments anthocyanes. Le niveau d’anthocyanes dans les cerises est bien plus élevé que dans la plupart des autres fruits.

Des études antérieures ont attribué la suppression de l’inflammation aux propriétés anti-inflammatoires de la cerise. Des enzymes-clés impliquées dans l’inflammation, les cyclo-oxygénases 1 et 2, sont fortement inhibées par les anthocyanes des extraits de cerise. L’extrait de cerises a aussi montré une réduction de différentes cytokines pro-inflammatoires IL-1β, TNF-α, IL-6, et IL-17 dans les articulations goutteuses. L’extrait de cerise pourrait aussi réduire la formation de marqueurs de l’inflammation, comme la protéine-C réactive (CRP).

Une revue de littérature portant sur 6 études sur l’intérêt de l’ingestion de cerises ou de jus de cerise dans le traitement naturel de la goutte donne les résultats suivants.

Les patients consommant régulièrement de l’extrait de cerises ou du jus de cerise avaient moins d'épisodes douloureux que ceux qui n’en consommaient pas et avaient une concentration sérique d’acide urique plus faible. Mais des études, réalisées sur une période plus longue, seront nécessaires pour conclure définitivement sur l’utilisation des extraits de cerise dans le traitement naturel de la goutte ou de l’hyperuricémie.

En Occident, les infusions de queue de cerise sont traditionnellement conseillées dans le soulagement des symptômes de cette pathologie.


Le Curcuma (Curcuma longa)

Le Curcuma est une plante utilisée de longue date dans la médecine asiatique, ayurvédique et occidentale pour ses vertus bénéfiques.

Les molécules actives du Curcuma, curcumines et turmérones, ont des propriétés cholérétiques (qui favorisent la production de la bile), antioxydantes et anti-inflammatoires.

C’est cette propriété anti-inflammatoire qui est ciblée dans le traitement naturel de la goutte et de l’arthrite goutteuse. La curcumine inhibe l’enzyme cyclo-oxygénase 2 (COX2), qui médie l’inflammation.


Comme précédemment, d’autres plantes sont à l’étude et utilisées traditionnellement dans la médecine chinoise, ayurvédique, etc...avec des résultats cliniques évidents


Tous ces éléments indiquent une réduction importante de l’inflammation articulaire. Des études chez les souris sont disponibles mais pas chez des humains, ce qui seraient nécessaires pour corroborer ces résultats.

De toute évidence un protocole est à mettre en place individuellement suivant chaque cas.

En général ce qui est à retenir :

Les traitements à envisager sont l’homéopathie, la phytothérapie, et l’aromatologie...

Et également :

- L'adoption d'un régime à prédominance alcaline... - La consommation d'aliments riches en oméga-3, vitamine C ou magnésium - La pratique d'une activité physique régulière et cardio tonique.


Santé !!




















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